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Afln

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APAL & Renault - la genèse d'une époque.

Bonjour à tous,

Étant donné que je n'ai trouvé que quelques fragments d'informations concernant les Buggy APAL sur base Renault,
J'ouvre donc ce poste afin de regrouper les informations nécessaire à l'identification des différentes réalisations liées au constructeur Apal.

PRÉAMBULE:
APAL un constructeur liégeois.

L'histoire d'Apal commence par la rencontre de deux hommes. L'un Bruno Vidick suit les cours de carrosserie à Liège. Il se lie d'amitié avec un autre passionné d'automobiles, Edmond Pery son professeur de carrosserie. Ensemble ils ont le projet de produire des autos en petites séries. Ils créent en 1962 la sprl A.P.A.L pour Application Polyester Armé Liège. Bruno Vidick est nommé administrateur gestionnaire, Edmond Pery prend la direction technique de la société.

Dès 1957,Edmond PERY, partant d'une plate-forme VW Coccinelle, réalise sa première carrosserie dont l'originalité était de posséder un T-roof (toit amovible en 2 parties) à la manière des récentes Corvette ou Nissan 300 ZX. Cette voiture gagna le 1er prix en carrosserie spéciale du Concours d'élégance de Chaudfontaine de l'époque.

La maison APAL commence à produire des voitures de sports avant de se consacrer au buggy en 1971.

VOLKSWAGEN:
Une ligne connue.

Près de 2000 buggys sur base VW seront vendus et pas moins de 6 modèles figurent au catalogue. Néanmoins, l'homologation n'est pas chose facile et APAL devra s'associer à un concessionnaire VW de Jemmape-sur-Meuse. Telle est la législation belge!

APAL commercialisera ses modèles en France d'abord par Monsieur LEVESQUEAU ( 51 route de Paris à 78460 CHEVREUSE), puis par la société MULTIMACO SARL, 12 rue Pierre Lhomme à COUREVOIE, société qui sera rachetée par MARLAND.
MULTIMACO est dirigé par Monsieur PIGEON qui créera le secteur buggy en 1969. Enfin, un Belge en Corse, barbu et roux, entrepreneur en maçonnerie, développera le buggy sur l'ile de Beauté à AJACCIO.

Les buggys ont longtemps été fâchés avec les Mines(service d'homologation). En France, ce service a réagi et les constructeurs ont du se résoudre à sacrifier certains de leurs modèles contre le fameux mur de béton pour prouver leur solidité.

Tous les buggys MULTIMACO sont homologués par type au service des Mines.

RENAULT:
Un buggy, deux noms, APAL type RN en Belgique, MULTIMACO type R en France.

Type RN ou R tout simplement parce que la motorisation provient de chez Renault. Tous les moteurs de la R8 dans toutes ses gammes en passant par la R12, R12 Gordini et même R5 Alpine sont compatibles.
Les trains roulants sont généralement ceux de la R8 ou R8 Gordini.

Son Originalité et non des moindres, provient de son châssis. Dessiné et conçu par un génie du nom de Jacques D'HEUR en 1971, cette pièce servi de base au MEAN LIBERTA à propulsion  Renault.

Créateur et constructeur hors pair, Jacques D'HEUR mécanicien chez FORD France, avait fondé la"MEAN MOTOR ENGINEERIN" avant de nous quitter dans l'anonymat le plus complet et la misère...Mais l'originalité de son châssis demeure : ni tubulaire, ni à poutre centrale, mais mécano soudé (châssis caissonné en tôle d'acier, ce qui lui confère une grande rigidité).

La partie carrosserie en polyester est l’œuvre d'APAL (Application Polyester Armé Liège)
L'homologation par le service des Mines en France différenciera les 2 types;
le 18 juin 1971 commenceront les différents essais en vue de l'homologation par l'UTAC (Union Technique de l'Automobile du Motocycle et du Cycle) sur le circuit de Monthléry.

Le buggy type RN n° de châssis 22 sera sacrifié (procès-verbal n°71-13.71/1264, 71-13.42/1370,71-13.44/1285).
Afin d'obtenir le précieux sésame, l'ingénieur subdivisionnaire demanda des documents complémentaires :
- un certificat de conformité type donné par le constructeur
- un certificat du constructeur attestant de la résistance des organes de sécurité et la bonne éxécution des travaux vérifiés par ses soins.

Le PV d'agrégation délivré en Belgique par le Ministère des communications, télégraphes et téléphones - administration transports - porte le n°40789. Il atteste que le véhicule vendu en France sous la marque MULTIMACO type R est identique à celui livré en Belgique sous la marque APAL Type RN.
Le 27 juillet 1971 le véhicule est reconnu conforme et a satisfait aux essais de réception par type.
Les plaques réglementaires devront être apposées comme suit ;
- caisse à l'intérieur (une seule plaque pour MULTIMACO)
- Marquage à froid sur le châssis côté droit à l'arrière
moteur ;flan droit du carter moteur.
Le numérotage du Multimaco commence au Numéro 200.

EN BREF:
Tous les mêmes...

Tous les véhicules fournis par APAL à la société MULTIMACO sont parfaitement identiques à ceux fabriqués en Belgique, à l'exception de la capote, car les fournisseurs sont différents pour cet article.Les châssis proviennent de la société MEAN et sont fournis simultanément à APAL et MULTIMACO.
En Belgique, deux plaques d'identification à l'intérieur de le caisse avec l'adresse de APAL à BLEGNY.

Voila la petite histoire et la conception du MULTIMACO APAL type R pour la France, descendant direct de l'APAL type RN pour la Belgique.

4L:
Il y'en a...

Deux Modèles sur plateforme R4 sont présent chez APAL,

Le MUSCHANG:

50 exemplaires sur base Renault R4,
Produit de 1967 à 1968,
10 d'entre elles  seront équipée de la propulsion SINPAR.

Le RANCHO:

(Nombre d'exemplaire inconnu) sur base Renault R4,
Produit de 1972 à ??.

Tous partagent les organes de la Renault 4 et même pour certains des accessoires antérieur de R4L (feux chromés, enjoliveurs tripode etc..).

CONCLUSION:
Tres peu d'informations sur ces Modèles !

Ces petit Buggys "de plages" ne faisait pas le poids face aux tarifs de production telles que les sociétés ACL ou Theillol qui étaient épaulées ... voir absorbées ... par la Régie Renault.

Voitures boudées ... de par ses lignes tirées au couteau...
Traités comme de vulgaires Tout-Terrain .... Ils ont comme beaucoup de véhicule en fibre, été peu soignés et très certainement mal réparés durant toutes ces années ...

Leur faible production à certainement aidé à leur extinction ...

Ce qui donne une certaine valeur à ces Autos....

LA SUITE:
Replica ...

Connu pour ses répliques de la PORSCHE 356 (APAL Speedster) dont la production s'étendra de 1981 à 1994 (± 700 exemplaires) il ne parviendra pas à passer au stade de la production de son prototype APAL FRANCORCHAMPS élaboré sur base de la MERCEDES 190E en 1984, et dont seulement deux exemplaires seront construits. En 1992, apparaît l'APAL SPORT ONE kitée sur la base de la PONTIAC FIERO, mais la vente de ce modèle restera confidentielle.

POUR FINIR:
Apal... la chute.

À sa plus belle époque, la marque a sorti cinq voitures par jour, avec une soixantaine de travailleurs.

Dans les années 1980, tout en continuant à produire quelques Buggys, Apal se reconvertit dans la fabrication d'une réplique de Porsche 356 Speedster, elle aussi sur base du châssis de la Volkswagen Coccinelle.

Les activités automobiles d'Apal cessent au milieu des années 1990. La société a continué dans le domaine sanitaire. Elle a fabriqué des baignoires en plastique armé, des cuves à portes pour personnes âgées ou handicapées, des bassins de massages, ou encore une baignoire dite « Bensberg » pour les accouchements sous eau.

À la mi-juin 2008, le tribunal prononce la faillite.

A+ AFLN.

Dernière modification par Afln (10-11-2014 17:59:29)

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